Petite Promenade [With Faussette, Chafouin and Aliiiice]

Après le discours de Mirana à son château et toutes les mauvaises choses qui en ressortaient, tels que la destruction du pays des merveille et l'anéantissement de nous tous, je décidais de me purifier un peu en allant faire une promenade le long de la splendide allée des fleurs. Un bel après-midi, l'air frais environnant, le chant de ces merveilleuses fleurs parlantes. Que demandez de plus ? Mon chapeau sur la tête, je m'engageai dans cette sublime allée colorée. Et bientôt, oiseaux et insectes m'entouraient de toute part.
- Bien le bonjour, mes amis, fis-je. Comment allez-vous ?
Ce fut un insecte-cheval à bascule qui me répondit de sa voix chevrotante :
- Bonjour chapelier ! Quelles nouvelles nous apportez-nous du château ? Alice est-elle vraiment revenue ?
J'affichai un grand sourire sur mon visage, il est vrai qu'ils ne pouvaient pas savoir et que leurs informations étaient basées sur les racontars des voyageurs.
- Oui, oui c'est bien vrai, lui avouai-je. Alice est de retour au pays des merveilles.
Un murmure de soulagement parcoura le groupe. Cette fois-ci, ce fut un gros oiseau tout rose qui prit la parole :
- Alors, nous sommes tous sauvés ! Si elle est là, tout ira mieux à présent !
Je restai silencieux, je ne savais quoi penser de ça. Alice pouvait-elle encore nous sauver ? J'en doutais. Mais je ne pouvais en être certain, Absolem avait perdu l'auraculum, il nous était incapable de voir l'avenir.
- Bon et bien, mes amis, déclarai-je, si nous allions entendre la douce mélodie des fleurs parlantes ?
- Certainement pas, piaffa un moineau, elles sont prétentieuses ! Elles sont égoïstes !
- Parfaitement, lança un autre oiseau, elles ne chantent mal en plus !
- Bien, bien, bien calmez-vous. J'irai les voir tout seul puisque c'est ça, dis-je en continuant ma route.
Je n'étais plus très loin des fleurs, je le savais bien, car j'entendais déjà leur mélodie "Un matin de mai fleuri". Quand j'arrivai à destination, elles venaient de finir de chanter. Elles furent toutes si joyeuses de me voir arriver qu'elles recomencèrent à chanter encore. Ca n'en finissait plus mais quelle justesse et quelle élégance. Cependant, au bout de quelques minutes je m'endormis dans l'herbe, bercé par leur chanson.

{Suite de "Chafouin. Deuxième." à la "Table du Chapelier"}

Je continuais mon chemin vers la Mare Enchantée, en passant par l'Allée des Fleurs, car c'était un chouette raccourci -qui avait une odeur absolument divine. Je ne cessais pas de chanter

... avant d'apercevoir avec frayeur le Chapelier Fou. Son corps inerte gisait sur le sol près des pétunias qui ne semblaient guère s'en inquiéter plus que ça. Je criais "Ah ! Tarrant, Kiki, quoi fais tu par terre ?! T'es mort ?!" Comme il ne répondait pas, je m'approchais de lui, et lui enlevais son chapeau pour crânement me le poser sur la tête.

{Suite plus bas}

Ma sieste avait été plus qu'agitée, j'avais fait d'affreux cauchemars. Moi qui n'en faisait jamais, j'étais troublé. J'avais rêvé d'un immense palais, en flamme. Et, tout de suite, je reconnus le magnifique château de Mirana. Les vergers de la reine étaient déjà en cendres. J'aperçus au loin, les habitants des merveilles, fuyants l'édifice enflammé qui menaçait de s'écrouler sur lui-même. Des animaux parlants, des humains, mais en aucun cas une personne que je connaissais. Nulle trace de la souveraine, ni d'Alice. Les flammes semblaient presque poursuivre les habitants dans la plaine. Parmi les décombres et les incendies, des silhouettes avançaient et poursuivaient les fuyards. Ce qui me ramena à la réalité, me coupant de l'attaque du château de Mirana, c'était ce fameux Chess.

- Ah ! Tarrant, Kiki, quoi fais tu par terre ?! T'es mort ?!

Le Chat avait profité de ma sieste, pour me piquer mon chapeau qu'il convoitait tant... Il flottait devant moi, affichant son si légendaire sourire ironique. Je me remis sur pieds, constatant que les fleurs avaient cessé leur jolie mélodie, et lança à Chafouin :

- Non, non, non, mon cher ami, je ne suis pas encore mort. Le jour où vous hériterez de mon chapeau n'est pas encore arrivé... Allons, rendez-le moi à présent, j'ai besoin d'aller voir Mirana au plus vite. J'y pense, pourquoi êtes-vous là ? Vous qui ne quittez presque jamais votre arbre...

J'attendais patiemment que ce moins que rien de chat volant me rende mon chapeau quand j'aperçus Faussette, qui s'avançait vers nous. La belle et jeune femme avait sans doute quelque projet machiavélique en tête comme à son habitude, et sembla mécontente quand elle vit que Chess m'avait réveillé. Croisant les bras, elle cria au chat toute sa rancœur :

- Pourquoi tu l’as réveillé ?! Je voulais me défouler ! Un petit arbre sur la tête, ça ne fait pas de mal…Ah oui c’est vrai, le « chapeau » ! Je comprends mieux certaines choses. Mais, petit chaton, ne crois-tu pas que ce couvre-chef est trop petit pour ta tête poilue ? Non pas que je dis que tu as une grosse tête mais…Si, je le dis, hihi !

Elle avait apparemment entendue ce que j'avais dit à Chafouin lorsqu'il m'avait sortit de mes rêveries, car dans les secondes qui ont suivi, elle me déclara :

- Hey, doucement, n’y a pas le feu au lac ! Enfin au château, hihi !

La pointe d'arrogance qu'émergeait de sa phrase me troubla. Comme si elle était au courant ?Cependant, je ne m'en souciai guère pour l'instant, il fallait que j'aille voir Mirana.

- Faussette ! Comment allez-vous très chère ? Demandai-je Vous m'excuserez de mon manque de courtoisie, mais je dois partir. Non, c'est sûr, il n'y a pas le feu au château... pas encore en tout cas, mais il faut que je m'entretienne seul à seul avec Mirana. Nom d'un rhododendron ignifugé, j'ai complètement oublié de me souhaiter et de vous souhaiter par la même occasion, un non-anniversaire ! Au diable les non-anniversaires ! Ils ne sont pas d'actualités ! Je dois voir la reine !

J'arrachai mon chapeau de la tête de Chess, en le nettoyant un chouïa et je le remis sur ma tête. Ni une, ni deux, je m'élançai à contre-sens sur l'allée des fleurs, perturbant leur sieste quotidienne après leur chanson, en direction du château de Mirana.

Alors que le Chapelier s'éveillait, j'étais dans un état second, je croyais qu'il était réellement mort, pour de bon, fini, terminé, apu.

Alors, quand il m'ôta mon chapeau et me dit "Non, non, non, mon cher ami, je ne suis pas encore mort. Le jour où vous hériterez de mon chapeau n'est pas encore arrivé... Allons, rendez-le moi à présent, j'ai besoin d'aller voir Mirana au plus vite. J'y pense, pourquoi êtes-vous là ? Vous qui ne quittez presque jamais votre arbre..." j'aurais voulu lui répondre "Je suis là parce que je te cherchais, justement, en fait, je voulais te dire tout plein de trucs... mais t'as l'air pressé, pourquoi, d'ailleurs ?" mais rien ne sorti d'entre mes babines.

J'étais toujours à moitié dans les vapes lorsque je revins à moi. Je ne vis plus le Chapelier, mais à la place, une jeune fille. Damned. Le Chapelier se serait-il métamorphosé ? Je tentais de l'interroger, toujours un peu endormi :
"Bougeoir madm... Chapelier non ? Vous, heiiin." Je m'enfonçais de plus en plus, et ne pouvant pas dire quoi que ce soit de mieux, je préférai me taire et attendre qu'il m'expliquât lui même la raison de cette transformation.

{Suite plus bas}

Horreur. Terreur. Frayeur ! La jeune femme devint lézard. Elle se rapprochait de moi, et bougeait les lèvres. J'étais tellement paralysé que je ne prêtais plus aucune attention à ce qu'elle disait. Elle me grattouillait désormais le crâne, m'obstruant la vue de "ma mèche rebelle".

J'entendis "Pressé…Pressé, hihi ! Si tu es si pressé, cher Chapelier, ne serait-il pas mieux de pouvoir voler ? Ce n’est que mon avis, et tu peux rester indécis. Néanmoins si tu veux voler, il va nous falloir faire un marché…Et demandons au chat ce qui ne va pas, il a l’air tout coi, hihi !" Mais je ne comprenais pas. Le Chapelier s'était métamorphosé en jeune femme, qui elle même s'était changer en lézard. J'en conclus que le lézard était le Chapelier, mais alors, qui lui parlait ? Qui pouvait être au courant de la véritable identité du lézard hormis moi, qui étais là depuis le début ? Je n'osais pas me dégager d'entre ses griffes, de peur de le contrarier, c'est que le Chapelier avait réellement l'air furieux !

Je repensais *Néanmoins si tu veux voler, il va nous falloir faire un marché…Et demandons au chat ce qui ne va pas, il a l’air tout coi !*

Mes pensées se mélangeaient. Voler ? Qui ? Pour aller où ? Je pouvais voler ! Ce qui ne vas pas ? Le Chat ? Je ne vais pas bien ? Coi ? Je pensais *Côa, côa, côa...*

Je demandais : "Lézard Chapi toi hein ? Quoi bon voler où qu'ça ? hé dis ho là hein !"

Epuisée, je m'allongeai par terre. D'habitude, les fleurs chantent. Mais je n'entendais rien. *C'est étrange*
, pensais-je. Je n'arrivais plus à penser comme il fallait, j'étais perdue, j'avais faim, froid et j'étais fatiguée. Quand soudain j'entendis: "Pressé…Pressé, hihi ! Si tu es si pressé, cher Chapelier, ne serait-il pas mieux de pouvoir voler ? Ce n’est que mon avis, et tu peux rester indécis. Néanmoins si tu veux voler, il va nous falloir faire un marché…Et demandons au chat ce qui ne va pas, il a l’air tout coi, hihi !"

*Qui parlais? Au Chapelier? Il ne devait donc pas être très loin! Hourra!*
Je me levai d'un bond et je courus en direction des voix. Puis, je ralentis jusqu'à m'arrêter. Le Chapelier est pressé. Je me sentis inutile. Il ne voulait pas me voir. Il veut surement voir Mirana.
Et puis je vis une bête immonde, qui ressemblait à un lézard. Je ne voulais pas m'approcher d'avantage. Je m'assis dans l'herbe et j'observais la scène...

EDIT CHAPELIER : Les actions en italique et les pensées entre étoiles *
EDIT ALICE: Ah d'accord je croyais que c'était l'inverse, désolé...

Chapelier, aurais-tu l'amabilité de répondre ?

[HRP: Faussette ayant quitté le forum, elle ne peux par conséquent plus rp... Et le chapelier ne s'y décide pas non plus... Bien qu'il en parle... M'enfin il bouge pas donc bon : On va dire que faussette a disparu, pouf, comme ça, parce que euuuh... Parce que moi je veux rp ! (Hé ! Ce site est bien un site de rp ?!!]

Personne ne me répondait. Et je ne sentais plus, sur ma tête, une quelconque main, griffe ; aussi j'ouvris les yeux... Et je vis... Je vis... Rien. Personne. Mais où était passé mon Chapelier lézard ? J'appelai "Cha... !" avant de me souviendre qu'il était préssé. Sûrement était-il déjà parti.

Je sautillais pour le rattraper. Je passais près du muguet, muet. Tiens, ça alors. Près des hortensias, d'habitude si bavarde et pourtant là si lasses. Je longeais les pétunias, endormies. Les roses, avaient l'air tellement tristes. Les pensées aussi, avaient une mine dépitée. *Etrange...* Je me dis.

A cet instant, j'aperçus une fleur, une fleur comme on en vois pas tous les jours, une fleur seule, isolée, déracinée et flétrie. Une fleur blonde aux pétales bleus. Je lui sautais dessus. "Aliiice ! Où qu'il est le Chapelier ? Pourquoi tu dors ici ? Et les autres fleurs ? Qu'est-ce elles ont ? Gné ? Aliiice !" Mais la belle était encore à moitié dans les vapes, et tardait à répondre, aussi l'abandonnai-je pour continuer à chercher le Chapelier.

Beaucoup de choses pour le moins étranges avaient eu lieu en un rien de temps. Cet espèce de lézard, déguisé en femme qui avait fini par disparaître, Chafouin qui me recherchait désepéremment et Alice qui s'était endormie dans l'herbe - croyant que personne ne la verrait. Chafouin la harcelait pour savoir maintes et maintes choses que je ne comprenais pas tant mon cerveau avait du mal à se réveiller. Je me dirigeai vers Chess et Alice, tout en me mettant dans la tête que le lézard n'était qu'une illusion...

- Chess ! Chess ! l'appelai-je maintes fois.

Mais il ne m'entendait sûrement pas. Je renouvellai mon appel, m'adressant à présent à la jeune fille endormie. Je vérifiai si mon chapeau était bien sur ma tête - ou si ce chat volant et voleur me l'avait encore piqué, et m'approchai encore un peu plus du chat volant et d'Alice. Arrivé à leur hauteur, je leur dis,, tout essouflé :

- Chess... Chess ! Qu'est-ce-qu'il s'est passé ?? Tu te souviens ou pas ? C'était quoi ce reptile ? Mouahahahahahahahahahahahahahahahahah... Il est passé où ? Hum ? Où qu'il est ? Et elle ? Pourquoi elle est là, elle ? Et pourquoi les fleurs ne chantent plus ? Hum ? J'aimais bien quand elles chantaient moi !!

[HRP : Oh Choupi Chapi, plus rapide qu'un Biouman en misson. ♥]

Le Chapelier débarquait. Essoufflé, seul, et complétement hystérique.
Tandis qu'Alice continuait à somnoler malgré que je sois assise sur elle, le voilà qui débarquait de nulle part en parlant de reptile invisible. Alors que c'était lui même. Je demandais donc à Alice "MER IL ET FOU ?" Mais naturellement, je n'eus pour réponse qu'un soupir.

Je me tournai alors vers lui et lui souri avec toutes mes dents avant d'enchaîner : "Tarant, kiki, mais enfin... C'est toi. Je veux dire, ce gros lézard -celui là même qui m'a grattouillé derrière les oreilles- c'était toi ! J'ai tout vu, Chapi, tout ! Tu te souviens pas d'avoir dit que tu voulais voler sur une grenouille *Coâ, coâ, coâ...* rapide parce que tu étais préssé ? Non ?"

Alice se mit à suffoquer, peut être étais-je un peu trop lourd ? Je bondis de son ventre pour atterrir dans les feuilles d'une azalée chagrine et tout à côté du Chapelier. "C'est vrai, lui adressai-je, les fleurs ont cessé de chanter, et même de sourire, pour une raison qui m'échappe. Ma fois, peut être devrions-nous nous rendre au plus vite au palais pour en savoir un peu plus sur cette tristesse grandissante à Wonderland ?"

J'étais tout coi. Le Chat du Cheshire était décidément quelqu'un d'assez compliqué... Et d'assez taré... Plus que moi ? Ca j'en doutais ! Vraiment ! J'en doutais ! Lui, le matin il ne saluait pas toutes ses théières en se levant. Bonjour ma belle ! Comment vas-tu ? Oh ! Théière à trous, théière tire-bouchons, théière en retard, théière à beurre, théière au pluriel et oh ! théière chapeau ! Que de théières ! Que d'amis ! Que de rencontres fabuleuses ! Et surtout que de théières pour que d'heures de thé pour que de temps perdu à boire du thé dans mes théières délurées et colorées ! C'était toute ma vie, ces théières, ça l'est toujours d'ailleurs. Je dors, je rêve d'elles, je me réveille et les salue, et leur parle et on discute et on est amis. Tarrant Hightopp, le Chapelier Fou, l'ami des Théières. Yeahpa ! J'approuvai à 100 % les paroles de Chess mais il ne semblait pas vraiment dans son état normal le pauvre :

- Chafouinou ! Tu devrais arrêter les pousses d'orchidées sauvages... Regarde-toi ! Si j'étais toi, j'irais vite disparaître chez moi ! Mais tu as raison ! Il nous faut aller au palais, voir Mirana ! Allez, laisse cette pauvre Alice dormir tranquillement ! Elle se réveillera bientôt et viendra nous rejoindre, ne t'en fais pas ! Allez ! Zou !

Je jetai un dernier regard à Chess et à Alice et remontai l'allée des Fleurs de quelques bonds, tout en m'assurant que je n'avais pas laissé mon chapeau à cet affreux chat souriant !

Le chapelier insinuait de façon honteuse que je sniffais des fleurs. Ca me donnait bien envie de bouder tiens. Aussi lui miaulais-je à la figure avec toute la mauvaise humeur que je pouvais :
"Chapi, tu peux te brosser pour que je t'accompagne, t'sais, vu comment t'es sympa. Va voir Mirana tout seul, je me tiendrais informé plus tard... En attendant je vais embêter les nouveaux venus."
En effet, je savais pertinnament tout ce qui se passait à Wonderland et où se trouvait la plupart des gens. Chafouin is magic.
Je le lassais planté là, l'air béat, le Chapi, rien à faire, me traiter d'orchydéeux. N'importe quoi. C'est donc véxé, sautillant et sifflotant que je rebroussais chemin, en direction de Ada.



{Suite dans la Forêt Enchantée}